Luxembourg (UE) envoyé spécial
Il a fallu moins de trente minutes aux Quinze pour évacuer «l'incident de parcours» irlandais, selon l'expression d'Hubert Védrine, le chef de la diplomatie française. La réaction des ministres des Affaires étrangères au rejet du traité de Nice, vendredi, par les Irlandais a été en substance: qu'ils revotentÊet qu'on n'en parle plus! Pas question de renégocier un traité conclu dans la douleur en décembre 2000. «C'est embêtant, c'est regrettable, c'est décevant mais ça n'est pas insoluble, a souligné Védrine. Ce n'est pas la peine d'adopter un ton dramatique.» On peut se demander si la désinvolture aurait été la même après un référendum négatif en France ou en Allemagne...
Adhésions en 2003. Dans une déclaration adoptée hier, le Conseil des ministres, réuni à Luxembourg, a, «tout en respectant la volonté du peuple irlandais», formellement «exclu toute réouverture du texte signé à Nice». Comme l'a rappelé Pierre Moscovici, le ministre chargé des Affaires européennes, les gouvernements de l'Union restent persuadés que Nice est «le meilleur compromis possible dans l'état actuel de l'Union». Surtout, renégocier Nice serait, pour les Quinze, reconnaître qu'ils se sont trompés. «Le processus de ratification se poursuivra sur la base de ce texte et en accord avec le calendrier prévu», souligne la déclaration, c'est-à-dire vers la fin de 2002, afin de rendre possibles les premières adhésions des pays de l'Est à partir de janvier 2003. Bons princes, les qu