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Libération

Bush défend son bouclier à l'Otan.

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L'Elysée juge que le projet américain relancera la course à l'armement.
publié le 14 juin 2001 à 1h14

Bruxelles

de notre correspondant

George W. Bush n'est manifestement pas que «le bouffon superficiel et le Texan arrogant» (1) décrit par les médias. Hier, lors du bref sommet de l'Alliance atlantique, à Bruxelles, le président des Etats-Unis a réussi le tour de force de faire apparaître les réserves de ses alliés européens sur son projet de bouclier antimissiles (MD) comme ringardes et d'un autre âge: «Nous ne pouvons rester enfermés dans une mentalité de guerre froide quand celle-ci est terminée», a-t-il martelé lors d'une conférence de presse. A nouvelles menaces, qui «sont des menaces d'incertitudes», nouvelles défenses. Le temps où l'équilibre de la terreur nucléaire garantissait la paix est révolu.

«Réceptivité». Les Européens, y compris la France, ont d'ailleurs atténué leurs critiques contre le projet de Washington d'un système de protection contre les attaques d'«Etats voyous», style Libye ou Corée du Nord. «W» s'est d'ailleurs réjoui hier de cette «nouvelle réceptivité».ÊGageons qu'il aura plus de difficulté à réussir le même exploit à propos du protocole de Kyoto, sur l'environnement, aujourd'hui, à Göteborg (Suède), où il doit dîner avec les Quinze chefs d'Etat et de gouvernement réunis pour un Conseil européen...

Le président américain s'est gardé de coups de menton. Comme l'a expliqué le secrétaire général de l'Otan, le Britannique George Robertson, Washington s'est engagé à poursuivre les discussions avec ses alliés avant toute décision. «J'espère que la notion d'a