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Libération

Insubordination au Hamas.

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La branche armée désobéit à la direction politique et se rallie à la trêve d'Arafat.
publié le 14 juin 2001 à 1h14

En raison de la grève qui a bloqué la sortie des quotidiens nationaux, nous reproduisons aujourd¹hui plusieurs articles de notre édition non parue hier. Avec toutes nos excuses.

Gaza envoyé spécial

Le docteur Abdel Aziz Rentisi ne décolère pas. Pour ce fondateur du Hamas, théoricien de l'opposition religieuse radicale, la pilule est amère. Que les structures clandestines du Fatah se plient au cessez-le-feu décrété par le président Yasser Arafat, passe encore. Le vieux dirigeant nationaliste a su garder le contrôle de ses troupes, au-delà des critiques qui se font jour dans son mouvement. Mais que la branche armée de la résistance islamique se joigne sans ciller à la trêve, c'est intolérable.

Aussi, fait unique dans son histoire, la direction du Hamas a publiquement rappelé à l'ordre les commandants de la «brigade Ezzedine al-Qassem» qui ont, la semaine passée, décidé d'«arrêter les opérations militaires dans les terres occupées en 1948», soit à l'intérieur des frontières d'Israël. Cette pause des «émirs» a été patiemment négociée avec les cadres militaires du Fatah, qui veulent «donner une nouvelle chance aux négociations», mais sans consultation directe de leurs instances politiques.

Ligne politique. La réaction ne s'est pas fait attendre. «J'ai été surpris, choqué, par le communiqué signé de la brigade Ezzedine al-Qassem, fulmine le docteur Rentisi. Certes, pour des raisons d'efficacité et de sécurité, l'aile militaire décide en totale autonomie de ses cibles, de l'heure et de