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Libération

Début d'un retrait syrien du Liban

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Face à la contestation souverainiste, Damas amorce un redéploiement.
publié le 15 juin 2001 à 1h15

Beyrouth

de notre correspondante

Les pressions ont fini par payer. Dans un geste inattendu, la Syrie, qui entretient au Liban près de 35 000 soldats depuis 1976, a entamé un redéploiement partiel. Le repli a commencé dans la nuit de mercredi à jeudi, selon un colonel syrien qui a précisé que l'opération doit se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine.

L'ampleur de la réduction des effectifs n'a pas été précisée, ni les zones où les soldats syriens vont se replier. Hier, sept positions de la banlieue sud de la capitale étaient démantelées, selon l'AFP. Les troupes de Damas quitteront des positions emblématiques, comme les alentours du ministère de la Défense, à Yarzé, et du palais présidentiel de Baabda.

Cet allègement intervient avec neuf ans de retard: selon l'accord de Taëf, qui a mis fin à la guerre du Liban (1975-1990), les troupes syriennes auraient dû se redéployer dans la vallée de la Bekaa en septembre 1992. Toutefois, au printemps 2000, les Syriens avaient entamé un timide retrait. Le repli en cours serait «la suite» de celui entamé l'an dernier, a expliqué un officiel libanais. Mais pour nombre d'observateurs, comme Samir Kassir, éditorialiste au quotidien An-Nahar, «ce geste de conciliation de Damas est destiné à désamorcer la contestation. Ce n'est pas un cadeau du ciel, comme on le prétend, mais la conséquence de la campagne de l'opposition libanaise», ajoute-t-il.

La revendication «souverainiste» a pris son essor après le retrait israélien du sud du Liban, en mai 20