Jérusalem
de notre correspondante
Le cessez-le-feu israélo-palestinien revient de loin. Entré officiellement en vigueur mercredi à 15 heures, il a été inauguré hier par une série de tirs de mortiers à Gaza, et par trois morts deux Palestiniens et un Israélien dans deux étranges embuscades en Cisjordanie. S'il n'a pas été remis en question, le Premier ministre israélien a fait savoir qu'il décomptait la journée d'hier des six semaines de «refroidissement» du conflit prévues dans le plan du chef des services secrets américains, George Tenet. Devant des ministres du Likoud (droite nationaliste), Ariel Sharon a en effet rappelé qu'il avait bien précisé à son interlocuteur américain que chaque violation du cessez-le-feu remettrait le compteur de la période d'accalmie au jour d'avant.
Par ailleurs, l'armée israélienne, qui avait entrepris d'alléger le bouclage des territoires, comme le prévoit le plan Tenet, a interrompu son retrait dans toutes les zones touchées par la violence Ramallah, Naplouse et certaines parties de Gaza , ce qui a entraîné hier soir une réaction courroucée de l'Autorité palestinienne.
Milices. La première embuscade, qui a entraîné la mort d'un Palestinien, tué dans sa voiture au nord-est de Jérusalem, aurait pourtant été montée par un groupe de colons juifs. L'armée israélienne a laissé entendre qu'il pouvait s'agir d'une méprise de tireurs palestiniens, mais l'opération a été revendiquée par un groupe clandestin juif disant s'appeler «Shalhevet-Gilad», l