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Libération

Un fossé entre les Etats-Unis et l'Europe

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Tout les oppose sur la réduction des émissions de CO2.
publié le 15 juin 2001 à 1h15

Le 28 mars dernier, l'administration Bush avait annoncé «Kyoto est mort» et encore, lundi, le président avait répété tout le mal qu'il pensait du traité tout en ajoutant, la main sur le coeur, que ce rejet ne devait pas «être interprété comme un renoncement». Hier après-midi, dans une déclaration commune en marge du sommet européen, le président américain et le Premier ministre suédois, Goran Persson, qui préside l'UE, ont reconnu leur «désaccord», mais se sont déclarés «déterminés à travailler ensemble pour trouver des solutions acceptables par tous».

«Trop rigide». Vu l'importance du problème du réchauffement climatique et vu la responsabilité des Etats-Unis dans ce réchauffement (25 % des émissions de gaz à effets de serre pour 4 % de la population mondiale), il est impensable que le pays le plus pollueur du monde reste en dehors du processus. L'Europe et les Etats-Unis aboutiront donc, tôt ou tard, à un compromis. D'autant que, aux Etats-Unis même, Bush est loin d'être suivi dans sa ligne jusqu'au-boutiste.

Quand les pays industrialisés ont signé (mais non ratifié) le protocole de Kyoto en 1997, ils se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, essentiellement le CO2. Objectif: atteindre en 2010 un niveau d'émissions inférieur de 5 % à celui de 1990. Avec des niveaux différents pour chaque pays ou continent: - 7 % pour les Etats Unis, - 8 % pour l'Europe... C'est sur les moyens d'atteindre ces réductions que porte le désaccord et c'est là-dessus que le