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Libération

Cessez-le-feu à rude épreuve en Israël

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Le cabinet de sécurité doit réexaminer la trêve en vigueur depuis une semaine.
publié le 20 juin 2001 à 1h18

Jérusalem de notre correspondante

Coincé entre les colons qui le poussent à la guerre et les Etats-Unis qui saluent sa retenue, le Premier ministre israélien doit jouer serré pour satisfaire les uns sans mécontenter les autres. L'assassinat de deux colons, lundi, dans deux embuscades palestiniennes, a en effet mis hier le cessez-le-feu à rude épreuve. Les funérailles de l'une des victimes, lundi soir, ont donné lieu à des débordements verbaux rappelant les pires heures de la dernière décennie. La ministre de l'Education, qui assistait à la cérémonie, n'a pu terminer son discours, les colons appelant le gouvernement à les armer «pour faire le boulot que l'armée ne fait pas».

Réexamen. «Prendre aujourd'hui le chemin de la guerre serait, à mon avis, une erreur, à tous points de vue. Il existe parfois des cas où l'on n'a pas le choix, mais ce n'est pas la situation que nous vivons actuellement», a déclaré Ariel Sharon alors que le chef de l'opposition de gauche, Yossi Sarid, estimait qu'il fallait laisser une deuxième chance à la paix. Le Premier ministre étant toutefois contraint de donner des gages aux plus extrémistes, il a fait savoir hier que son gouvernement d'unité avait entrepris un réexamen de la trêve en vigueur depuis une semaine. Le cabinet de sécurité devrait se réunir aujourd'hui pour refaire le point sur le sujet. Sauf catastrophe, Sharon devrait maintenir sa politique de retenue pour satisfaire les Etats-Unis où il est attendu mardi.

De Madrid, Yasser Arafat a décla