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Libération

«C'est une chance extraordinaire que les Texans en discutent»

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publié le 21 juin 2001 à 1h18

Houston envoyé spécial

Kerry Max Cook dit: «Je me réveille certains matins avec l'impression que je suis toujours en plein cauchemar.» Randall Dale Adams parle, lui, d'une «jeunesse gâchée, d'une vie à reconstruire avec cet horrible sentiment que rien ne sera jamais plus normal». Après vingt-deux ans à attendre la mort dans les prisons du Texas, le premier, condamné pour le meur tre de sa voisine, a été innocenté en 1999, grâce à des tests ADN. Le second, lui, a été l'objet du célèbre documentaire The Thin Blue Line. Accusé de l'assassinat d'un policier à Dallas en 1976, il a été libéré en 1989, après que celui qui l'avait dénoncé eut avoué le crime.

Ces deux rescapés ont joint leurs forces dans une campagne pour tenter d'imposer un moratoire sur la peine de mort au Texas. En mai, ils ont témoigné devant la législature locale à Austin, à la demande de plusieurs élus démocrates. Il y a encore un an, une telle initiative aurait semblé impossible dans un Etat qui détient le record du plus grand nombre d'exécutions aux Etats-Unis. George W. Bush était alors son gouverneur. A ce poste, il a don né son accord à 152 injections létales.

Tests ADN financés. Depuis quelques mois, un vent nouveau semble souffler sur l'Etat à l'étoile solitaire. Le nouveau gouverneur, Rick Perry, vient de signer deux lois accordant des fonds supplémentaires aux défenseurs des accusés de meurtre passible de la peine capitale et leur permettant de bénéficier automatiquement de tests ADN quand ils peuvent se