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Libération

En finir avec la «culture de la mort»

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Les abolitionnistes appellent les pays à un moratoire sur les exécutions.
publié le 23 juin 2001 à 1h20

Strasbourg

de notre correspondante

Dix-huit présidents de Parlement ont lancé vendredi, à l'occasion du premier congrès mondial contre la peine de mort réuni à Strasbourg, un «appel solennel» afin que tous les Etats du monde instaurent «sans délai» un moratoire dans les exécutions des condamnés à mort et prennent «des initiatives visant à abolir la peine capitale dans leur législation interne». Parmi les signataires, Nicole Fontaine, présidente (PPE, droite) du Parlement européen, et Raymond Forni, président (PS) de l'Assemblée nationale française. Mais il y a aussi Andres Zaldivar Larrain, président du Sénat chilien, venu expliquer que son pays en avait fini avec la «culture de la mort» : le Chili a rejoint les rangs abolitionnistes le 28 mai. Egalement présent, le prince Norodom Ranariddh, venu du Cambodge pour rappeler que le peuple qui avait subi «les pires horreurs de la mort jamais infligées par des détenteurs de l'autorité publique» avait renoncé à la peine de mort. Absents de Strasbourg, vingt-deux autres présidents de Chambre approuvent la démarche.

De leur côté, les 300 participants au congrès organisé par l'association ECPM (Ensemble contre la peine de mort) ont adopté une «déclaration finale» dans laquelle ils demandent que les pays qui ne pratiquent plus la peine de mort la suppriment de leur législation ; que les Etats exécuteurs d'enfants mineurs ou de déficients mentaux (les Etats-Unis sont au nombre du lot dans les deux cas) mettent fin à leurs pratiques ; que