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Libération

Offensive militaire contre les rebelles en Macédoine

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Les négociations entre partis slaves et albanais piétinent.
publié le 23 juin 2001 à 1h20

Le conflit avec la guérilla albanaise redémarre en Macédoine. Les autorités de Skopje ont lancé vendredi matin une attaque massive sur Aracinovo, petite ville à majorité albanaise aux portes de la capitale, occupée sans combats il y a dix jours par l'Armée de libération nationale (UCK) albanaise.

Cette reprise des combats après une dizaine de jours de trêve fragile éloigne la perspective d'un accord politique, condition posée par l'Otan pour le déploiement de 3 000 de ses soldats. Le secrétaire général de l'Otan, George Robertson, a appelé les autorités à stopper l'offensive, qualifiant cette reprise des combats de «pure folie». «L'armée tente d'éloigner la menace sur la capitale, et de créer les conditions à la reprise de négociations politiques», a expliqué le porte-parole du gouvernement, Antonio Milososki pour justifier cette offensive avec les chars et des hélicoptères de combat MI-24. Retranché à Aracinovo, le commandant Hoxha, joint par téléphone par l'AFP, a menacé de «tirer au mortier sur Skopje si l'attaque continuait».

Projets de réformes. Malgré les assurances gouvernementales d'une reprise prochaine des négociations et les protestations d'optimisme du représentant de la diplomatie européenne, Javier Solana, après une visite éclair jeudi à Skopje, la situation semble se précipiter dans cette petite république ex-yougoslave de 2 millions d'habitants, dont au moins un quart d'Albanais concentrés pour la plupart au nord-ouest dans les zones limitrophes de l'Albanie et