Beyrouth de notre correspondante
Bachar al-Assad vient de s'offrir une belle opération de relations publiques. C'est en effet peu avant la visite d'Etat qu'il a entamée hier à Paris que le président syrien a choisi, dans un geste inattendu, de redéployer une partie de ses troupes stationnées au Liban depuis 1976. Nul doute que l'agenda diplomatique de Bachar a pesé sur le timing de ce repli partiel entamé le 14 juin. Une mesure «équivoque», selon le mot d'un homme politique libanais. Trop d'inconnues pèsent sur ce redéploiement, dont l'ampleur n'a toujours pas été annoncée. Un ministre libanais a toutefois révélé que, au 19 juin, près de 7000 soldats syriens, sur les 10000 postés dans Beyrouth et sa banlieue, avaient évacué ces secteurs, au terme de ce que la presse décrit comme une première phase. Mais on ignore sur quelles zones se replient les unités syriennes et si le mouvement s'accompagne d'une réduction des effectifs. Une autre phase serait prévue début juillet mais, là aussi, nul ne sait si le repli va se poursuivre.
Réaménagement. Damas maintient le flou, tant sur les modalités du redéploiement que sur ses motivations. Des milieux proches du pouvoir syrien ont fait état d'impératifs «liés aux menaces israéliennes contre la Syrie». Ainsi, l'armée syrienne reconfigurerait son implantation au Liban pour réduire son exposition après la mort de trois soldats dans le raid israélien, qui a détruit une station radar syrienne, le 16 avril au Liban. Mais, à Beyrouth, on n'y cro