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Libération

Bush appelle le Premier ministre israélien à plus de «réalisme»

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publié le 28 juin 2001 à 1h22

Parti aux Etats-Unis avec la certitude de recueillir les félicitations de l'administration américaine pour sa politique de retenue, Ariel Sharon a dû déchanter à l'issue de son entretien avec George W. Bush. Quand le Premier ministre israélien exige dix jours de calme absolu avant tout début de mise en application du plan Mitchell, le président américain rétorque qu'il serait «plus réaliste» d'exiger la fin «du cycle de la violence [...] et non l'arrêt total» de celle-ci. Pour le président américain, des «progrès» ont été réalisés sur le terrain depuis le cessez-le feu arraché le 13 juin aux deux parties par le patron de la CIA. «Oui, la terreur persiste, mais elle est isolée, contenue», a affirmé Bush dans une envolée que les Israéliens ont qualifiée de gifle pour Sharon, mais qui a été applaudie par les Palestiniens. Ceux-ci accusent en effet le Premier ministre israélien de tergiverser pour éviter d'appliquer la clause du plan Mitchell prévoyant le gel de la colonisation. Arrivé en Israël pour rencontrer aujourd'hui Yasser Arafat, puis Ariel Sharon, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a tenté hier de calmer le jeu en déclarant qu'il revenait aux parties, et en particulier à Sharon, «de décider si le niveau de calme ou de violence est adéquat pour avancer». Le Premier ministre israélien n'a cependant pas hésité à douter publiquement que ce nouvel émissaire américain arrive à quoi que ce soit durant sa tournée car, selon lui, «Arafat a simplement décidé de poursuivr