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Libération

Sida: un sommet de bonnes intentions.

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L'ONU s'engage à lutter plus efficacement contre le virus. Reste à passer aux actes.
publié le 28 juin 2001 à 1h23

New York de notre correspondant

C'est une déclaration consensuelle. Après trois jours de débats à New York, les 180 délégations présentes pour la session extraordinaire de l'ONU sur le sida ont arrêté un plan destiné à lutter «plus efficacement» contre la maladie, mais, sous la pression des nations islamiques, toute référence aux homosexuels, aux prostitués ou aux drogués comme populations vulnérables, a dû être supprimée.

Le texte final, approuvé officiellement hier, représente sans aucun doute l'engagement le plus fort de la communauté internationale à tenter de combattre un virus qui a fait 22 millions de victimes en vingt ans. «C'est un projet pour une réaction globale à la menace du sida», a commenté le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan. Mais le document est aussi la parfaite illustration des limites souvent ressenties à l'ONU face au désaccord des nations dans la stratégie à mettre en place. Le remplacement de l'expression «hommes qui ont des relations sexuelles entre hommes» par «personnes avec une certaine pratique sexuelle» a provoqué en outre la colère de toutes les associations gays présentes à New York. Ceci «enlève toute substance à la déclaration, a commenté Scott Long, porte-parole de International Gay and Lesbian Human Rights Commission. Non seulement on exclut les gays, mais aussi les autres groupes vulnérables.»

Promesses de dons. En quelque vingt pages, l'ONU tente de se fixer des objectifs pour les dix années à venir. Elle confirme que la communauté int