Londres de notre correspondant
C'est l'une des clefs de voûte du processus de paix en Irlande du Nord qui s'effondre. Malgré des négociations tous azimuts, plus rien ne semble pouvoir empêcher le départ de David Trimble, le chef du gouvernement local. De plus en plus attaqué dans son propre camp, le principal leader protestant, auréolé d'un prix Nobel, menace de claquer la porte si l'IRA n'a pas démantelé ses arsenaux d'ici au 1er juillet. Plus personne ne croit possible de trouver un compromis dans un délai aussi court, pas même Tony Blair accouru hier à Belfast.
«Soyons réalistes. Nous risquons de n'avoir pas fait suffisamment de progrès pour empêcher sa démission lundi, a déclaré son porte-parole. Mais le dialogue continuera la semaine prochaine.» En clair, le Premier ministre britannique et son homologue irlandais, Bertie Ahern, qui multiplient depuis hier les entretiens avec la classe politique lo cale, préparent déjà l'après-Trimble. «Ce ne sera pas la fin du processus politique», souligne le porte-parole de Tony Blair.
Compromis impro bable. Par trois fois, des inspecteurs internationaux ont pu vérifier que personne ne touchait aux dépôts d'armes de l'IRA (voir ci-contre). Les républicains refusent d'aller plus loin tant que l'armée britannique n'aura pas réduit sa présence et démantelé ses tours d'observation le long de la frontière et que la police provinciale protestante à 92 % n'aura pas été réformée en profondeur. Ils ne veulent pas non plus donner l'impression