Pékin de notre correspondant
Le Parti communiste chinois (PCC) célèbre dimanche ses 80 ans avec une déferlante de propagande comme le pays n'en a pas connu depuis la fin de l'ère maoïste. Films historiques, expos, panneaux dans la rue et les unités de travail, sites Internet, ballets (y compris ceux de l'armée russe venue à Pékin célébrer le «drapeau rouge», qui ne flotte plus chez elle), concerts... Tous les supports sont utilisés pour cette commémoration d'un communisme mythique sans grand rapport avec la réalité chinoise actuelle, qui permet au régime de faire passer plusieurs messages subtils à une population encore très encadrée.
Echéance. Le premier et le plus important, c'est d'asseoir la place du président Jiang Zemin comme troisième «géant» de l'histoire du communisme chinois, après Mao Zedong et Deng Xiaoping. Un enjeu personnel important à un an d'une échéance capitale: le congrès du Parti, qui verra le passage de témoin de la «troisième» à la «quatrième» génération de dirigeants. Jiang Zemin doit céder sa place de secrétaire général du PCC, puis quelques mois plus tard celle de président de la République, à un homme déjà désigné par Deng Xiaoping avant sa mort: l'actuel vice-président Hu Jintao.
Mais Jiang Zemin entend bien conserver, après son départ, le type d'influence et de contrôle que Mao et Deng avant lui ont gardé jusqu'à leur décès. Pour cela, il lui faut acquérir une stature qui est encore loin de lui être acquise. Une exposition sur les 80 ans du PCC, au