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Libération

A chacun son Europe de demain.

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«Etats-Unis d'Europe» ou «Europe des Etats unis»? Sommet des Quinze en 2004.
publié le 30 juin 2001 à 1h24

Bruxelles

De notre correspondant

Oublier Nice et cap sur 2004! Les quinze chefs d'Etat et de gouvernement, conscients de la médiocrité du travail qu'ils ont effectué en concluant, le 11 décembre dernier, le traité aménageant les institutions communautaires en perspective de l'élargissement, se sont engagés à se retrouver dans trois ans et demi pour réformer, une nouvelle fois, l'Union. Nice a donc eu au moins une vertu, celle de permettre au débat sur l'avenir de l'Union d'éclore. Un débat qui, depuis six mois, a vu fleurir, comme jamais auparavant, les prises de position des gouvernements et des partis politiques européens

Tout se passe comme si, après le déchaînement des égoïsmes nationaux qui marqua le sommet de Nice, chacun a pris conscience que le temps du bricolage et du ravaudage était terminé: les non-dits et les ambiguïtés, qui ont longtemps permis à l'Europe d'avancer, la freinent désormais. L'urgence, décrite par Joschka Fischer, le ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne, dans son discours précurseur du 12 mai 2000, est désormais ressentie par beaucoup: avec au moins une douzaine de pays dans la salle d'attente, il est temps de parachever une construction commencée il y a cinquante ans, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Encore faut-il être d'accord sur le but.

Une majorité d'attentistes. Un premier bilan peut être dressé maintenant que cinq des pays fondateurs de la Communauté ­ Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg ­ ont pris position s