La Haye de notre correspondante
Ce jour ne marque «ni une victoire ni une défaite». Mais il représente cependant un tournant pour la justice internationale, qui va enfin pouvoir juger l'ancien président yougoslave, Slobodan Milosevic, a affirmé vendredi la procureure du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, la Suissesse Carla Del Ponte, lors d'une conférence de presse marquant l'arrivée à La Haye de l'ex-chef d'Etat.
Dans une salle du palais des congrès de La Haye, en face des locaux du TPI, une centaine de journalistes du monde entier se sont entassés pour écouter celle qui a fait du transfèrement de l'ancien président yougoslave son objectif ultime. «Des commentaires ont été faits la nuit dernière comme quoi il s'agirait d'une défaite de la Serbie. Il n'est pas question de défaite ou de victoire aujourd'hui. Ce n'est pas le peuple serbe qui est jugé ici. Ce n'est pas l'histoire serbe qui est examinée. C'est Slobodan Milosevic en tant qu'individu qui va maintenant être jugé pour les faits qui lui sont reprochés», a-t-elle affirmé.
Deuxième acte. On n'en est qu'au «début du dossier contre Milosevic». «C'est un moment très important. Mais beaucoup de travail doit encore être fait», a ajouté la procureure. Milosevic n'est inculpé que pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans un acte d'accusation (Libération de Vendredi) qui ne concerne que la guerre du Kosovo (1999). Un deuxième acte devrait être rendu public dans les prochains mois. Il comprendra