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Libération

En France, «ni référendum ni café du commerce»

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Décidé après Nice, le «grand débat citoyen» sur l'Europe peine à mobiliser.
publié le 30 juin 2001 à 1h24

Que cent fleurs s'épanouissent... Le «grand débat citoyen» sur l'avenir de l'Europe, voulu en France par Jacques Chirac et Lionel Jospin après le sommet de Nice, prend tout juste son envol. Onze semaines après sa nomination, le groupe de dix personnalités chargées par l'Elysée et Matignon de «contribuer à la cohérence» de ce brainstorming hexagonal, présentait vendredi à la presse un premier bilan de son travail. «Enfin, nous ne sommes plus des SDF! Nous avons une adresse et un nu méro de téléphone (1)», s'est d'abord félicité son président, l'ancien conseiller d'Etat Guy Braibant.

«Grosse responsabilité». Le groupe ­ où siègent aussi l'économiste Jean-Claude Casanova, la juriste Mireille Delmas-Marty, l'ex-patron du CNPF Jean Gandois, la respon sable syndicale CFDT Evelyne Pichenot ou le constitutionnaliste Jean-Louis Quermonne ­ se sait sous pression: c'est fin novembre qu'il devra rendre sa «synthèse», de manière à ce que Chirac et Jospin se rendent au Conseil européen de Bruxel les-Laeken des 15 et 16 décem bre 2001 en sachant ce que les Français attendent de la construction communautaire. «C'est une grosse responsabilité: il ne faut pas le rater ce débat, car c'est sans précédent qu'on demande aux gens de discuter avant que la diplomatie ait fini son travail», souligne Guy Brai bant, qui, l'an dernier, représentait la France au sein de la convention chargée d'élaborer la Charte des droits fondamentaux de l'Union. Une convention qui fut, selon lui, «l'amorce de cette nouv