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Libération

Le PC chinois s'autofélicite

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Jiang Zemin a redéfini les dogmes pour coller au présent.
publié le 2 juillet 2001 à 23h57

Pékin de notre correspondant

Concluant par un discours de quatre-vingt-dix minutes une semaine de célébration des 80 ans du Parti communiste chinois (PCC), le président Jiang Zemin a présenté hier une version très prag matique du «socialisme aux carac téristiques chi noi ses». Mais, s'il se mon tre très ouvert sur le plan économique, il n'a pas esquissé le moindre si gne d'assouplissement politique d'un régime qui continue de régir ce pays d'1,3 milliard d'habitants d'une main de fer.

Grand penseur. Tout en s'inscrivant dans la continuité historique tracée par Mao Zedong et Deng Xiaoping, Jiang Zemin, qui se pose en troisième grand penseur du communisme chinois, a développé sa «théorie des trois représentativités», qui, de fait, rompt avec le dogme de la dictature du prolétariat pour devenir celle de la «large majorité des Chinois» (lire Libération du 30 juin). Ce faisant, le Parti veut asseoir sa légitimité auprès des nouvelles couches issues de l'ouverture économique pratiquée depuis deux décennies.

Faisant écho à ce mot d'ordre venu d'en haut, le président de la chambre de commerce chinoise, Jing Shuping, a déclaré que celui-ci ne se serait pas développé aussi vite au cours des vingt dernières années sans la direction du PCC! Un propos repris samedi à la une du très officiel China Daily comme preuve du succès de la ligne du PCC.

Exorcisme. Jiang Zemin a également pro mis la plus gran de fermeté face à la corruption, endé mi que au sein du Parti et de l'administration. «Tous l