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Libération

Au Kremlin, Chirac et Poutine claironnent l'amitié retrouvée

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En visite, le Français a préféré éviter hier les sujets qui fâchent.
publié le 3 juillet 2001 à 23h58

Moscou envoyée spéciale

La France et la Russie ont retrouvé leur grande amitié et rien, pas même la poursuite de la guerre en Tchétchénie, ne peut venir troubler le ciel de nouveau serein de leurs relations. Tel est le message qu'a voulu renvoyer le président Jacques Chirac, en visite en Russie, à l'issue de ses entretiens hier au Kremlin avec son homologue russe. Preuve de cette belle entente, les deux présidents ont signé une déclaration conjointe sur les questions stratégiques.

Au lendemain de son élection en mars 2000, Vladimir Poutine avait boudé Paris, exaspéré par les critiques françaises à l'égard de l'«opération antiterroriste» lancée en Tchétchénie. En octobre 2000, sa venue en France ­ pour un sommet avec l'Union européenne et pour une visite officielle ­ avait marqué les retrouvailles. Cette fois, les deux chefs d'Etat ont voulu montrer que Paris redevenait le partenaire incontournable de Moscou en Europe et le «trait d'union» entre l'ex-grande puissance et les Etats-Unis.

«Mercenaires». Chirac s'est attaché à minimiser les dissensions qui subsistent. Interrogé sur la Tchétchénie lors de la conférence de presse commune, il a affirmé ne pas avoir entendu la question, occupé à ranger ses affaires sur la table. Poutine a alors répondu à sa place, expliquant que «des mercenaires, portant de grandes quantités d'héroïne», combattaient en Tchétchénie: «Si des mercenaires débarquaient dans le sud de la France, il y aurait des réactions similaires», a-t-il ajouté. Mis au cou