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Libération

Irlande du Nord: l'IRA sommée de détruire ses arsenaux

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Malgré le départ de Trimble, le processus de paix continue.
publié le 3 juillet 2001 à 23h58

Belfast envoyé spécial

Les pressions s'accentuent sur l'IRA, sommée de toutes parts de faire un geste après le retrait de David Trimble. Démissionnaire depuis dimanche, le Premier ministre nord-irlandais et chef du principal parti protestant, le Parti unioniste d'Ulster (UUP), refuse de reprendre les rênes du pouvoir tant que les républicains n'auront pas démantelé leurs arsenaux. Même Seamus Mallon, chef des travaillistes, l'autre parti catholique, évoque une possible expulsion du gouvernement local de Sinn Féin, l'aile politique de l'IRA, si aucun progrès n'est accompli dans ce domaine.

Un rapport indépendant, rendu public hier, risque de relancer un peu plus la polémique. Son auteur, le général canadien John de Chastelain, qui dirige la commission internationale sur le désarmement, a pu visiter à trois reprises les dépôts clandestins de l'IRA. S'il reconnaît que le groupe armé compte bien «neutraliser» ses centaines de fusils Kalachnikov, ses réserves de Semtex ou ses lance-grenades de façon «complète et vérifiable», il confirme qu'à ce stade rien ne permet de savoir «quand et comment l'IRA mettra ses armes hors d'usage». Le chef de l'UUP David Trimble s'est déclaré conforté par le rapport.

Miradors. Les négociations reprennent aujourd'hui à Belfast sous la conduite du ministre britannique en charge de l'Irlande du Nord, John Reid. Ce dernier dispose de six semaines pour trouver une solution. Passé ce délai, les députés devront désigner un remplaçant à David Trimble. Pour l'