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Libération

Chirac n'a pas brisé la glace avec Poutine

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Malgré les accords signés, le courant n'est pas passé entre les deux présidents.
publié le 4 juillet 2001 à 23h58

Samara envoyée spéciale

Au dernier jour de sa visite en Russie, le président français avait tenu hier à saluer son «ami» Boris Eltsine. Son épouse Naïna, l'ex-première dame de Russie par ailleurs bonne cuisinière, avait préparé un gâteau aux noix et Eltsine, aminci et très en forme après un traitement à l'acupuncture suivi en Chine, a interrogé Chirac sur sa visite et les accords signés. Comme au bon vieux temps, les deux hommes se sont donné l'accolade. «Il restera celui qui a engagé le pays sur la voie de la démocratie», avait auparavant souligné Chirac.

Questions de sécurité. La chaleur de ces retrouvailles tranche avec le ton froid de cette visite. Les deux pays ont certes scellé la normalisation de leurs relations, mises à mal par la brouille suscitée par les critiques françaises de la guerre en Tchétchénie. Plusieurs accords, notamment dans le secteur aéronautique, ont été signés, ainsi qu'une déclaration commune sur les questions de sécurité. Mais les deux présidents ont eu beau se promener sur les rives de la Neva, près de Saint-Pétersbourg, s'arrêter pour boire une bière dans des verres en plastique et même pêcher quelques poissons, le courant n'est pas vraiment passé.

D'un naturel froid, le président russe, ex-colonel du KGB, qui aime pourtant donner une touche «humaine» à ses relations avec les Grands de ce monde, n'a rien fait pour séduire son hôte. Tandis que Chirac venait de se féliciter du transfert de Slobodan Milosevic à La Haye, évoquant même son émotion, son