Rome, Bruxelles
de nos correspondants
Comment «casser les casseurs» s'interrogeait, inquiète, la presse belge au lendemain du très violent Conseil européen de Göteborg des 15 et 16 juin? Une question un brin brutale mais bien compréhensible alors que le petit royaume doit organiser deux sommets, en octobre et en décembre prochains... L'Italie, à la veille du G8 de Gênes, est d'ailleurs saisie des mêmes angoisses et multiplie les mesures de sécurité.
De fait, réussir une rencontre internationale sans casse est presque devenu une gageure depuis Seattle, en 1999, lorsque les «antimondialisations», entraînant dans leur sillage des groupes de casseurs, ont fait leur apparition sur la scène mondiale. Vendredi, à Bruxelles, les ministres de l'Intérieur des Quinze ont essayé de trouver la formule magique pour venir à bout de ces «manifestants violents provenant d'un éventail de pays très large», selon les mots de Marc Verwilgen, le ministre belge de la Justice.
«Zone rouge». L'Italie a donc annoncé vendredi qu'elle rétablissait à partir de samedi les contrôles aux frontières durant une semaine, c'est-à-dire de suspendre Schengen (les accords sur la libre circulation des ressortissants de l'Union). «La décision a été prise jeudi et s'appliquera du 14 au 21 juillet pour tenir la situation sous contrôle», explique-t-on au ministère italien de l'Intérieur où l'on redoute plus que jamais des débordements des mouvements antiglobalisation. Parallèlement à cette décision, le gouvernement a déjà