Les Etats-Unis devaient effectuer dans la nuit de samedi à dimanche un nouvel essai de leur futur bouclier antimissiles. Alors que les deux précédents, en janvier et juil let 2000, s'étaient soldés par des échecs, le Pentagone espère renouveler la seule expérience réussie du 2 octobre 1999, lorsqu'un missile avait pu être intercepté au-dessus du Pacifique.
Le test, conduit par la Ballistic Missile Defense Organization (BMDO), consiste à lancer un missile intercontinental Minuteman II depuis la base de Vandenberg en Californie. Environ vingt minutes plus tard, un engin antimissiles sera tiré depuis l'atoll de Kwajelein, dans les îles Marshall.
Diplomatie. Dirigé depuis le sol par les nouveaux radars X-Band, puis par ses propres moyens, le «véhicule tueur» («Kill Vehicle») doit aller percuter la tête nucléaire factice en train de retomber dans l'atmosphère. En principe, l'interception doit avoir lieu à environ 7 km/s (Mach 24) à une altitude de plus de 220 km. Les capteurs du véhicule tueur devront faire la différence entre la cible et un leurre largué en même temps.
Au défi technique s'ajoutent les difficultés diplomatiques. Le déploiement d'un système de défense continentale, à partir de 2005, remet en effet en cause le traité ABM (Anti Ballistic Missile), signé en 1972 entre Moscou et Washington. S'il n'interdit pas les armes antimissiles, cet accord conclu à la demande des Etats-Unis empêche toutefois de protéger l'ensemble du territoire national. La Russie, qui a été off