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Libération

72 morts dans des combats en Somalie

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publié le 17 juillet 2001 à 0h06

Au moins 72 personnes ont été tuées depuis le 12 juillet dans trois affrontements distincts à Mogadiscio (Somalie), où les combats à l'artillerie entre policiers du gouvernement de transition et milices de chefs de guerre continuaient de faire rage, hier. Une cinquantaine de civils figurent parmi les tués, selon un bilan dressé à partir de témoignages et de chiffres livrés par des milices et des sources médicales. Le plus important de ces affrontements, à l'artillerie et aux obus de mortier, s'est poursuivi dans le quartier de la Medina, dans le sud de la capitale somalienne, entre les policiers du gouvernement national de transition (GNT) et les hommes de deux des trois principaux chefs de guerre de Mogadiscio, Hussein Mohamed Aïdid et Osman Hassan Ali «Atto».

La grande majorité des chefs de guerre, dont les milices se partagent la Somalie depuis la chute du président Mohamed Siad Barre, il y a plus de dix ans, rejette l'autorité du GNT, issu d'une conférence de réconciliation nationale à Djibouti à l'été 2000 et reconnu par la communauté internationale. Mais ce gouvernement n'a jamais réussi à imposer son autorité en dehors de quelques quartiers de la capitale.

L'utilisation souvent aveugle de l'artillerie explique le nombre important de victimes civiles, certaines tombées à plusieurs kilomètres de l'épicentre des combats dans la Medina. «Même au risque d'y mourir, il vaut mieux rester dans sa maison parce qu'il est impossible de prédire si d'autres combats vont éclater ou n