Nouveau round pour le protocole de Kyoto. Cette fois, c'est à Bonn que les négociations de l'ONU sur le réchauffement de la planète ont repris, pour deux semaines. Depuis l'échec de la conférence de La Haye, en novembre dernier, c'est la première fois que 180 pays se retrouvent officiellement pour négocier les modalités d'application du traité.
Entre-temps, deux événements ont bouleversé la donne: en mars, le président George W. Bush a rejeté cet accord signé par l'administration Clinton et, juste avant l'ouverture de la conférence, le Japon a refusé de choisir entre la position américaine et celle de l'Union européenne, qui veut appliquer Kyoto sans attendre. «Nous ne pourrons arrêter notre position avant fin octobre», c'est-à-dire au moment de la conférence qui se tiendra à Marrakech (Maroc), a déclaré dimanche le Premier ministre japonais. «Mon impression est qu'il n'y aura pas d'accord à Bonn, c'est trop tôt», a ajouté Junichiro Koizumi, en soulignant que le Japon «ferait le maximum» pour que le protocole entre en vigueur en 2002.
Face à cette situation pour le moins incertaine, le lancement des négociations au niveau des experts a été avancé de trois jours par Jan Pronk, le ministre néerlandais de l'Environnement, qui les préside. «Nous avons pensé qu'il fallait passer tout de suite aux choses sérieuses», a-t-il expliqué. Les ministres sont toujours attendus jeudi pour un marathon de trois jours et demi. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont solenn