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Libération

La police sur les dents avant le sommet du G8 à Gênes.

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Colis piégé et bombe désamorcée ce week-end: la «zone rouge», interdite aux manifestants, est bouclée.
publié le 18 juillet 2001 à 0h06

Rome de notre correspondant

Un carabinier blessé à l'oeil par l'explosion d'une lettre piégée et une petite bombe retrouvée sous un camping-car à proximité de l'un des quartiers généraux des anti-G8: la tension est encore montée d'un cran, lundi à Gênes, à la veille du sommet international. Depuis, les alertes à la bombe se multiplient et les forces de l'ordre sont sur les dents. La «zone rouge», qui délimite un périmètre interdit de quatre kilomètres carrés dans le centre historique, a été bouclée cette nuit et ne sera rouverte que lundi prochain.

Etat de siège. Trente-quatre grillages d'une hauteur de cinq mètres ont ainsi été installés dans les rues pour isoler le quartier du port où se dérouleront les réunions des chefs d'Etat et de gouvernement. De nombreux commerçants se préparent à baisser leurs rideaux pour plusieurs jours. Cible potentielle des manifestants, le McDonald's du centre-ville a été entièrement camouflé. Les milliers de policiers et de militaires ont commencé à prendre position dans la ville. Les contrôles aux frontières ont été renforcés, y compris du côté français où 500 policiers et gendarmes ont été déployés entre Menton et Vintimille.

Parallèlement, les autorités transalpines ont ouvert une enquête pour déterminer les auteurs des deux actions violentes. La police italienne a notamment lancé hier une vague de perquisitions sur l'ensemble du territoire dans les différents centres sociaux autogérés pour retrouver l'auteur de la lettre piégée. Quelques arme