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Libération

Raid israelien contre le Hamas à Bethléem

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L'opération a fait au moins quatre morts, dont deux activistes.
publié le 18 juillet 2001 à 0h06

Jérusalem

de notre correspondante

Une nouvelle escalade est en cours au Proche-Orient et la communauté internationale semble cette fois bien en peine de l'enrayer. Entre frappes punitives israéliennes sur les territoires et ripostes palestiniennes au mortier sur Jérusalem, la journée d'hier a réuni tous les ingrédients du début d'un scénario-catastrophe. Au lendemain d'une attaque-suicide dans la ville de Binyamina, au nord de Tel-Aviv, qui avait fait trois morts, dont le kamikaze ­ membre du Jihad islamique ­ le Premier ministre israélien s'est trouvé confronté hier à un délicat dilemme: comment se montrer tout à la fois mesuré aux yeux de la communauté internationale et ferme à ceux de la population israélienne?

Expédition punitive. Pour ménager les uns sans s'aliéner les autres, Ariel Sharon a décidé cette fois de riposter en deux temps. Il a d'abord envoyé, dans la nuit de lundi à mardi, les chars de l'armée bombarder les bureaux des services de renseignements palestiniens de Jénine, la ville d'où était originaire le kamikaze. Cette expédition punitive relativement «modérée» ­ elle n'a causé que des dommages matériels ­ était semble-t-il destinée à montrer, comme l'expliquait hier un haut fonctionnaire israélien, «qu'Israël souhaite continuer le processus politique et pousser à la mise en oeuvre du rapport Mitchell». Puis, alors que bon nombre d'Israéliens commençaient à condamner avec vigueur sa mollesse, Ariel Sharon est passé au degré supérieur, hier après-midi, en lança