Jérusalem
de notre correspondante
Une nouvelle escalade est en cours au Proche-Orient et la communauté internationale semble cette fois bien en peine de l'enrayer. Entre frappes punitives israéliennes sur les territoires et ripostes palestiniennes au mortier sur Jérusalem, la journée d'hier a réuni tous les ingrédients du début d'un scénario-catastrophe. Au lendemain d'une attaque-suicide dans la ville de Binyamina, au nord de Tel-Aviv, qui avait fait trois morts, dont le kamikaze membre du Jihad islamique le Premier ministre israélien s'est trouvé confronté hier à un délicat dilemme: comment se montrer tout à la fois mesuré aux yeux de la communauté internationale et ferme à ceux de la population israélienne?
Expédition punitive. Pour ménager les uns sans s'aliéner les autres, Ariel Sharon a décidé cette fois de riposter en deux temps. Il a d'abord envoyé, dans la nuit de lundi à mardi, les chars de l'armée bombarder les bureaux des services de renseignements palestiniens de Jénine, la ville d'où était originaire le kamikaze. Cette expédition punitive relativement «modérée» elle n'a causé que des dommages matériels était semble-t-il destinée à montrer, comme l'expliquait hier un haut fonctionnaire israélien, «qu'Israël souhaite continuer le processus politique et pousser à la mise en oeuvre du rapport Mitchell». Puis, alors que bon nombre d'Israéliens commençaient à condamner avec vigueur sa mollesse, Ariel Sharon est passé au degré supérieur, hier après-midi, en lança