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Libération

«Aux policiers italiens de s'amuser cette fois»,

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A Vintimille, la police contrôle les antimondialistes... mais leur laisse passer la frontière.
publié le 19 juillet 2001 à 0h07

Vintimille envoyé spécial

La préfecture des Alpes-Maritimes a beau assurer qu'il n'y a «rien d'exceptionnel», quand même: la présence, hier après-midi, d'un camion de la police française équipé de canons à eau, au péage de la Turbie, montre qu'en cas de pépins, les autorités feront face avec les moyens les plus radicaux. Surtout que deux bus et trois fourgonnettes de gendarmes mobiles stationnent à proximité, sur ce dernier péage de l'A8 avant la frontière italienne.

Quelques kilomètres plus loin, passé le tunnel du col de la Guerre, les militants antimondialisation ont rendez-vous sur l'aire de Beausoleil. A flanc de montagne, on y jouit d'un point de vue inégalable sur Monaco et ses richesses, mais pas sûr que les manifestants s'y intéressent. Car, à peine arrivés, ils sont attirés par la silhouette, tout de vert vêtue et cheveux rouges, de Teresa Maffeis. La militante de l'ADN (Association pour la démocratie à Nice) distribue les infos. «Tout est bien organisé», dit-elle. Un policier français des RG confirme que «tout va bien» et ne cache pas son soulagement de voir tous ces militants filer de l'autre côté de la frontière: «Aux policiers italiens de s'amuser cette fois», rigole-t-il, en référence aux heurts qui avaient marqué le sommet de Nice.

Mardi, un bus de Basques a été arrêté un peu longuement par les gendarmes français, mais il est finalement passé sans encombre. «C'était un test», dit Teresa. A une table en béton, Gérard Barrero, d'Attac-France, récapitule les bus an