New York de notre correspondant
Les scandales se suivent et se ressemblent au FBI. Après la «perte» de plusieurs milliers de documents du procès McVeigh, l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City, après les révélations sur la taupe Robert Hanssen au service des Russes, l'agence fédérale vient de reconnaître que 449 armes, dont des armes automatiques, et plus de 180 ordinateurs avaient «disparu» de ses bureaux à travers le pays. Selon plusieurs sources, «au moins» un ordinateur contiendrait des informations «top secret». Une arme aurait notamment été utilisée lors d'un meurtre et devait servir de pièce à conviction. C'est donc un nouveau coup dur pour un bureau qui est désormais au centre de vives critiques à Washington. Les révélations sont d'autant plus embarrassantes qu'elles sont apparues dans le cadre de la préparation d'une audition sur le fonctionnement du FBI qui s'est tenue hier au Sénat. Un inventaire a ainsi été réalisé par le département de la Justice, qui a permis de faire l'extraordinaire découverte. Plusieurs représentants de l'agence auraient alors admis qu'environ deux cents armes «avaient sûrement été volées», tandis que plus de deux cents autres auraient été «perdues». Du côté de l'informatique, treize ordinateurs auraient également été volés.
Bourdes. L'affaire a aussitôt provoqué une véritable tempête politique sur Washington. «Avoir perdu des ordinateurs qui contiennent des informations sensibles pourrait avoir de sérieuses conséquences», a estimé Charles Gra