Le Premier ministre du Népal, Girija Prasad Koirala, contesté de tous côtés a présenté hier sa démission, immédiatement acceptée par le nouveau roi Gyanendra qui règne sur le petit royaume himalayen. Koirala l'un des personnages clés de la politique népalaise depuis des décennies n'a pas expliqué sa décision mais il semble qu'elle soit liée aux succès de l'insurrection maoïste de plus en plus menaçante.
Guérilla. «Le pays traverse une période difficile, les maoïstes s'attaquent non seulement à la démocratie mais aussi à la sécurité et à l'intégrité du pays», a déclaré Koirala, accusé de manque de fermeté envers la guérilla qui menace le pouvoir. Les leaders maoïstes avaient demandé son départ comme préalable à l'ouverture de négociations pour mettre fin à leur insurrection qui a fait près de 2 000 morts en cinq ans.
Régicide. Koirala, 78 ans, a été plusieurs fois Premier ministre sous le règne de Birendra, assassiné le mois dernier avec la moitié de la famille régnante par son fils et prince héritier, Dipendra. Son frère Gyanendra, qui lui a succédé, a décidé d'engager l'armée contre les maoïstes, qui tiennent près d'un cinquième du territoire népalais. Les militaires auraient remporté quelques succès mais la guérilla tient toujours 70 policiers en otages dans l'ouest du pays. Les maoïstes avaient appelé à une grève générale, la semaine dernière à Katmandou, qu'ils ont réussi à paralyser confirmant leur influence hors de leurs fiefs traditionnels. Depuis l'assassinat spectacul