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Libération

Le G8 prône l'envoi d'observateurs en Israël.

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Washington a fléchi sur cette question qui doit encore recevoir l'aval des deux parties.
publié le 20 juillet 2001 à 0h07

Il n'aura pas fallu moins de deux jours de discussions à Rome, en prélude au sommet de Gênes, pour parvenir à un accord. Mais la situation «critique» du Proche-Orient a permis aux Européens et aux Russes, de surmonter les réticences américaines ­ liées au refus israélien ­ et de proposer l'envoi d'observateurs impartiaux sur le terrain.

Certes, la position commune, et pour la première fois unanime, adoptée hier par les ministres des Affaires étrangères du G8, est des plus prudentes. Les ministres ont simplement accepté le principe d'un «mécanisme de surveillance par une tierce partie» qui servira «à mettre en oeuvre le plan Mitchell» présenté comme «l'unique solution» pour calmer la tension. Ils ont aussi précisé que la mise en place d'un tel mécanisme suppose «l'acceptation des deux parties ­ israélienne et palestinienne».

Menaces. La conférence de presse finale a affiché la même modestie. Hubert Védrine a veillé à ne heurter ni les Américains ni les Israéliens. «Nous cherchons à agir avec bonne foi, nous pensons que cela rendra service», a affirmé le chef de la diplomatie française. La veille, il est vrai, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell avait jugé «prématurée» l'idée d'envoyer des observateurs. Les menaces sur les intérêts américains dans la péninsule arabique expliquent-elles, au moins en partie, cette évolution de Washington, que le département d'Etat a toutefois tenu à relativiser en conditionnant le déploiement d'observateurs «à l'acceptation des deux partie