Jérusalem envoyé spécial
Israël a une nouvelle fois témoigné de sa défiance foncière à l'encontre des Nations unies en refusant tout envoi d'observateurs internationaux sur la scène du conflit israélo-palestinien mais en se disant prêt, sous conditions, à accepter des «inspecteurs» américains. Des hommes de la CIA de préférence. Shimon Pérès, le ministre des Affaires étrangères, a réaffirmé hier son opposition au souhait exprimé samedi à Gênes, par les chefs d'Etat et de gouvernement du G8, de voir des observateurs impartiaux envoyés sur le terrain. Pérès estime que leur présence aurait pour effet d'«internationaliser le conflit».
«Témoignage». En revanche, le chef de file des travaillistes a envisagé un rôle accru des seuls Américains dans la surveillance de la trêve actuelle. «Nous n'avons jamais dit non à l'intervention d'une délégation américaine de suivi (pour superviser sur le terrain l'application de cette trêve, ndlr)», a-t-il déclaré à la radio publique. Et de poursuivre: «Nous sommes intéressés à une telle présence, le témoignage de délégués américains ayant permis dans le passé de démentir des allégations mensongères palestiniennes.» Il a aussi relevé que la déclaration du G8 laquelle parle de la participation d'une «tierce partie» et non d'«observateurs internationaux» n'obligeait en rien Israël à accepter le déploiement de ces observateurs.
Son homologue à la Défense, et autre dirigeant travailliste, Benyamin ben Eliezer, a bien précisé que son pays ne voulait