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Libération

Jospin encourage les désirs européens de Bucarest

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Les problèmes d'adoption d'enfants roumains ont dominé la visite du Premier ministre.
publié le 25 juillet 2001 à 0h10

Bucarest envoyé spécial

La Roumanie a mauvaise mine. Douze ans après la chute de Ceausescu, le pays n'est toujours pas assez présentable pour prétendre rejoindre la famille européenne. Ecartée du premier train de l'élargissement, son adhésion à l'UE est repoussée aux calendes carpates, soit pas avant 2007. En visite officielle à Bucarest, Lionel Jospin a donc enfilé deux casquettes. D'abord, celle de premier supporteur de l'entrée de la Roumanie dans l'UE, un voeu pieux qu'il a ressassé, sans évoquer de date, de son arrivée, lundi après-midi, jusqu'à un déjeuner officiel, hier midi, aux côtés du président Ion Iliescu.

Message. Ensuite, le couvre-chef du grand frère encourageant ce pays francophone à «l'effort» car «la Roumanie n'a pas de meilleur avocat qu'elle-même» pour rejoindre tant l'UE que l'Otan. Conseilleur, Jospin a ainsi tenu, hier, au cours d'une conférence avec son homologue roumain, Adrian Nastase, à se faire «porteur du message d'un certain nombre de familles françaises engagées de bonne foi, non pas dans des trafics, mais dans des démarches affectives, sensibles, honorables et claires d'adoption, et qui se demandent comment régler ce problème». Déjà montrée du doigt lors du Conseil européen d'Helsinki en décembre 1999, la Roumanie a été sévèrement épinglée par un récent rapport d'Emma Nicholson, rapporteur du Parlement européen. Celui-ci a mis en particulier l'accent sur le cas d'environ 250 enfants officiellement adoptés par des familles occidentales et jamais