Menu
Libération

Le camp palestinien se déchire

Article réservé aux abonnés
La police de Yasser Arafat a affronté des groupes radicaux et islamistes.
publié le 25 juillet 2001 à 0h10

Jérusalem envoyé spécial

Signe des tensions existant à Gaza au sein du camp palestinien, des affrontements ont opposé, dans la nuit de lundi à mardi, la police de l'Autorité palestinienne à plusieurs centaines de manifestants appartenant à des groupes radicaux, islamistes et nationalistes. Cette vague de violence visait principalement Moussa Arafat, chef des renseignements militaires de la bande de Gaza et membre de la famille du président palestinien. Les heurts sont survenus à l'issue d'une manifestation organisée pour dénoncer les tentatives d'arrestations d'activistes, dimanche, par la police palestinienne. Des pierres ont été lancées vers les gardes qui se trouvaient à l'extérieur de la résidence du responsable palestinien et des coups de feu ont été tirés en l'air.

Il n'y a pas eu de blessés, mais la police a procédé à huit arrestations. «Ce qui s'est passé à Gaza est une provocation politique du Hamas», a assuré, sous couvert d'anonymat, un haut responsable palestinien, cité par l'AFP. Il a ajouté que «le Hamas cherche à tester l'Autorité, mais que celle-ci ne permettra pas l'existence d'un gouvernement dans le gouvernement, ni n'acceptera la poursuite du désordre à l'intérieur des territoires palestiniens». Le Hamas a rejeté les accusations de l'Autorité palestinienne. Elles sont «inacceptables car il s'agit de manifestations spontanées de refus des arrestations ou des tirs contre des membres de la Résistance populaire», a affirmé, à l'AFP, Ismaïl Hania, un responsable