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Libération

Moscou prêt à discuter du traité ABM

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Négociations russo-américaines sur le bouclier antimissile.
publié le 27 juillet 2001 à 0h11

Finies les rodomontades pour ou contre les antimissiles, l'heure est au dialogue entre les Etats-Unis et la Russie. Au cours de la visite à Moscou de Condoleezza Ricela, conseillère pour la sécurité nationale du président américain, les deux pays se sont engagés hier dans un processus de négociations intensives. Il s'agit pour eux de trouver un compromis sur l'avenir du traité ABM (Anti-Ballistic Missile) et de la défense antimissiles, en prévision de la prochaine rencontre entre Bush et Poutine, les 20 et 21 octobre prochains.

Le traité ABM interdit en effet le développement du bouclier antimissiles dont les Etats-Unis veulent se doter. Après avoir répété pendant des mois que ce traité était «la pierre angulaire» de la stabilité stratégique, les Russes ont ouvert la porte à un compromis en admettant, mardi, que le traité pouvait être modifié «si les intérêts nationaux russes étaient préservés».

Dimanche, lors du sommet de Gênes, les deux présidents avaient débloqué la situation en convenant de lier les discussions sur la défense antimissiles aux réductions des armes nucléaires stratégiques. Dans le cadre des discussions «Start 3» sur le désarmement, la Russie est en effet intéressée par une réduction significative du nombre de ses têtes nucléaires, essentiellement en raison du coût trop élevé du maintien de cet arsenal.

Evolution. Pour leur part, les Etats-Unis savent que la poursuite de leur programme de Missile Defense violera le traité ABM dès le mois de février 2002, lors