New York de notre correspondant
Il se passe de drôles de choses dans la petite ville de La Verkin, plantée au pied du parc national de Zion, au sud-ouest de l'Utah. Le 4 juillet dernier, lors de la fête de l'Indépendance, le conseil municipal de cette bourgade de 3 300 âmes, peuplée majoritairement de mormons, comme le reste de l'Etat, a voté une ordonnance bannissant pratiquement toute activité de l'ONU sur les terrains de la commune.
Le texte, approuvé par trois voix contre deux, refuse notamment tout symbole de l'ONU sur les bâtiments de la ville, interdit aux entreprises publiques de signer des contrats avec des agences onusiennes ou précise encore que La Verkin ne reconnaît pas l'autorité de l'organisation internationale. «Quand vous vous battez pour la défense de la liberté, Dieu est avec vous. Et c'est pour cela que nous avons signé ce document», a commenté de façon quelque peu elliptique le conseiller municipal Al Snow, lors du vote historique. Avant que les autorités locales se mettent en congés pour la plus grande partie du mois de juillet.
«Réserves nationales». L'histoire serait peut-être passée inaperçue si les journaux de l'Utah, puis la presse nationale, n'avaient pas commencé à s'y intéresser. Sommé de s'expliquer, le maire de La Verkin, Dan Howard, a écrit une lettre sur le site web de la ville. «La majorité des résidents qui vivent dans le sud de l'Utah est en faveur de valeurs conservatrices, comme la famille, le droit à la propriété individuelle ou le droit