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Libération

Marchandages autour de la baleine

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Islande et Japon souhaitent poursuivre la pêche commerciale.
publié le 28 juillet 2001 à 0h11

Londres correspondance

Trois remorques publicitaires du International Fund of Animal Welfare (Ifaw, Fonds international du bien-être de l'animal) prennent position devant le Novotel d'Hammersmith, dans l'Ouest londonien. On peut y lire, accolé à une image de baleine: «En général on s'empare d'un appareil photo mais certains préfèrent le harpon.» Non loin, deux jeunes filles se tiennent à la disposition du public au pied d'une pétition géante faite de milliers de petites baleines dessinées au feutre en faveur de la fin de la chasse à la baleine. Et tandis que délégués internationaux et journalistes nippons se pressent dans le centre de conférences internationales abritant la 53e réunion annuelle de la Commission internationale baleinière (en anglais IWC, International Whaling Commission), des bobbies font la ronde, au cas où se produiraient des échauffourées.

«Scientifique». Car chaque réunion annuelle de l'IWC est le théâtre de discussions vives sinon houleuses sur le thème de la pêche commerciale à la baleine. Surtout depuis 1982, quand une motion décida de son interdiction pure et simple. Certains pays comme l'Islande, le Japon et la Norvège, dont l'économie est historiquement tournée vers la pêche, ont cependant continué à pratiquer «en douce» le commerce de la viande et des produits dérivés de baleine, mais sous le nom de «pêche scientifique», autorisée et régulée par l'IWC. Le moratoire de 1982, toujours en place et qui doit être prorogé à intervalles réguliers, a tout de