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Libération

Silvio Berlusconi défend son G8 envers et contre tous

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Il veut désamorcer la polémique sur les violences à Gênes.
publié le 28 juillet 2001 à 0h11

Rome de notre correspondant

Après le ministre de l'Intérieur Claudio Scajola et celui des Affaires étrangères Renato Ruggiero au cours des jours précédents, Silvio Berlusconi est à son tour venu s'expliquer vendredi devant le Parlement sur le Sommet de Gênes et les violences policières. Devant les sénateurs, le chef du gouvernement a de nouveau tenté de mettre en avant les travaux du G8: «Le sommet de Gênes a été un succès pour notre pays sur le plan politique et diplomatique», a-t-il martelé jugeant «regrettable que les manifestations aient ensuite changé toute l'image du sommet. Il est dommage qu'aujourd'hui encore on continue dans les journaux à souligner ce qui est arrivé à l'extérieur d'une réunion absolument importante.»

«Signaux fascistes». La veille, le secrétaire des Démocrates de gauche, Massimo D'Alema, avait durement attaqué la nouvelle majorité allant jusqu'à regretter la démocratie chrétienne, (qui, dans les années 70, avait dû affronter le terrorisme pendant les «années de plomb»): «C'était un parti démocratique, avec lequel, lorsqu'il était, on ne s'exposait pas à des représailles de type chilien». A propos des brutalités dans les casernes et du raid des policiers dans l'école Diaz, QG du Genoa Social Forum (GSF), Massimo D'Alema avait même évoqué «des signaux politiques de type fasciste».

Ainsi mis en accusation, Silvio Berlusconi a de nouveau cherché à faire retomber la responsabilité des désordres et du comportement policier sur les précédents cabinets