Jérusalem envoyé spécial
Pierres et bouteilles contre balles en caoutchouc et bâtons, appel à la guerre sainte de l'Irak et dénonciation par la presse israélienne des risques d'un conflit religieux... La provocation d'un groupuscule politico-religieux israélien, les Fidèles du mont du Temple, a atteint hier son but. Elle a rallumé l'Intifada dans la vieille ville de Jérusalem après plusieurs mois de calme. Elle a aussi attisé la colère du monde arabe à l'égard d'Israël.
En effet, la police israélienne a dû faire irruption massivement sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, pour interrompre des jets de pierres et de bouteilles des jeunes Palestiniens sur des fidèles juifs qui se trouvaient au mur des Lamentations. Cette intervention a entraîné de violents affrontements, faisant vingt-cinq blessés chez les manifestants, dont au moins un grave. Quelques policiers ont également dû recevoir des soins. Une trentaine de lanceurs de pierres ont été arrêtés. Les Palestiniens protestaient contre la cérémonie symbolique de pose de la première pierre du troisième temple juif, organisée par des extrémistes religieux israéliens à quelques centaines de mètres de l'esplanade des Mosquées, sous laquelle se trouve le site du premier temple juif (détruit par les Romains en l'an 70).
«Provocation». Cette brève cérémonie s'est d'ailleurs déroulée sans incident hors des remparts de la vieille ville, près du quartier palestinien de Silwan. Très vite, les extrémistes juifs ont r