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17 Autrichiens détenus

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Vienne refuse d'intervenir en leur faveur.
publié le 1er août 2001 à 0h18

La polémique fait rage actuellement à Vienne pour savoir si les 17 Autrichiens toujours retenus par les autorités italiennes sont de dangereux émeutiers ou d'inoffensifs artistes. Ils font partie d'un groupe de théâtre de rue, la VolxTheaterKarawane, créée en réaction à la formation du gouvernement de Wolfgang Schüssel (droite conservatrice alliée à l'extrême droite), et qui depuis sillonne les routes d'Europe avec pour slogan: «No Border, No Nation, No one is illegal » («Non aux frontières, non à la nation, personne n'est illégal»). Alors que la plupart des chancelleries européennes se sont activées pour faire libérer leurs ressortissants, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Benita Ferrero-Waldner, a clairement affirmé que les autorités italiennes avaient «toute [sa] confiance». Johannes Voggenhuber, député vert autrichien au Parlement européen, s'est rendu hier en Italie pour rencontrer les prisonniers. «Il n'y a aucune preuve solide de la culpabilité de ces artistes que le gouvernement autrichien semble visiblement vouloir faire disparaître dans les prisons italiennes», a-t-il déclaré à la presse. Dans leur dossier, aucun témoignage à charge n'est cité. Ce n'est d'ailleurs que sur la route du retour, à 15 kilomètres de Gênes, que leur bus bariolé a été arrêté par les carabiniers qui y ont découvert des gourdins, des casques, des couteaux et des tee-shirts noirs. «Simples accessoires de théâtre», proclament les accusés. Pour la police, ce sont des preuves suf