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Irlande du Nord: nouveau plan de paix

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Dublin et Londres cherchent à sauver l'accord d'avril 1998.
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publié le 2 août 2001 à 0h19

Alors que l'on enterrait hier matin la dernière victime du conflit nord-irlandais, un jeune protestant de 18 ans abattu par un groupe armé protestant simplement parce qu'il avait des amis catholiques, Londres et Dublin présentaient une nouvelle série de propositions destinées à sauver l'accord de paix historique d'avril 1998. Les gouvernements britannique et irlandais affirment dans un document commun que le désarmement des milices, et en particulier de la plus puissante d'entre elle, l'Armée républicaine irlandaise (IRA), était «indispensable». Mais ils se sont abstenus d'imposer un quelconque calendrier à la formation paramilitaire, un «oubli» qui a fait grincer les dents du responsable protestant David Trimble.

Pour néanmoins arracher ce geste à l'IRA, Londres s'est engagé hier «à mettre en oeuvre un programme progressif et continu de réduction des effectifs et des installations militaires britanniques en Irlande du Nord». En gage de crédibilité, le gouvernement britannique offre dans l'immédiat le démantèlement de quatre installations clés, dont deux situées sur les places fortes de l'IRA, Sturgan Mountain et Camlough Mountain, au sud, près de la frontière avec la République d'Irlande.

Le compromis des deux gouvernements annonce également une réforme approfondie de la police nord-irlandaise (le RUC), protestante à 94 %, et une réforme du système judiciaire. Le plan propose enfin la nomination d'un juge étranger «de réputation internationale pour enquêter sur les allégation