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Libération

Israéliens et Palestiniens se promettent «l'enfer».

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La tension est à son comble après le raid contre le Hamas.
publié le 2 août 2001 à 0h19

Jérusalem envoyé spécial

Colère à Naplouse, en Cisjordanie, où quelque 100 000 manifestants ont appelé hier à la vengeance lors des obsèques des deux chefs du Hamas et des six autres victimes du raid israélien de la veille. Satisfaction, en revanche, en Israël, où les voix pour condamner l'attaque ont été rares. Le gouvernement a fait savoir qu'il allait poursuivre sa politique d'«interception de terroristes», qui s'est déjà traduite par l'assassinat de plus de cinquante militants palestiniens, depuis novembre dernier.

Guerre ouverte. S'exprimant sur la radio officielle la Voix de la Palestine, un porte-parole du Hamas, Mahmoud Zahar, a promis «l'enfer aux Israéliens». Hussein al-Cheikh, un dirigeant du Fatah, le mouvement de Yasser Arafat en Cisjordanie, a promis que les Israéliens paieraient «le prix fort» pour l'attaque de Naplouse. Abed Rabbo, le ministre palestinien de l'Information, s'est montré aussi virulent: «C'est une guerre ouverte qui est menée dans ce pays. Telle est la politique de Sharon. Chaque fois qu'il fait face à une crise politique, il la résout par un massacre.» Hier matin, une bombe de faible puissance a explosé sans faire de victime dans un jardin public près de l'hôtel de Jérusalem-Ouest.

Le Premier ministre Ariel Sharon a justifié, en personne, le raid sur Naplouse qui a tué, outre les deux responsables du Hamas, trois militants de ce parti, un journaliste palestinien et deux enfants qui attendaient leur mère. En dépit de la mort des deux jeunes garçon