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Libération

Attentat attribué aux dissidents de l'IRA.

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Il a eu lieu à Londres alors que se négocie l'accord de la dernière chance.
publié le 4 août 2001 à 0h20

Londres correspondance

Prévenue par un coup de téléphone anonyme dix minutes avant l'explosion, le Met, la police de Londres n'a guère eu le temps de boucler vendredi le secteur d'Ealing Broadway, dans l'ouest de la capitale. Peu après minuit, alors que les nombreux restaurants et pubs du quartier commencent à fermer et à déverser leurs clients sur les trottoirs, 44 kilos d'explosifs artisanaux ont ravagé les façades du quartier et blessé sept passants dont une petite fille. La police a précisé que l'attentat comportait deux fois plus d'explosifs que celui du 4 mars, perpétré contre le centre de la BBC sans faire de victimes. «Nous avons eu beaucoup de chance, a déclaré Alan Fry, de la branche antiterroriste de Scotland Yard. Cet acte terroriste visait à tuer, c'est évident. Il porte la signature de l'IRA véritable, les dissidents de l'IRA.»

Va-tout. Un film amateur montre une étudiante en train de chanter The Power of Love, au moment de la déflagration, lors d'un karaoké au pub Townhouse, situé à proximité de la voiture piégée. «Au début, je n'ai pas réalisé ce qui se passait puis j'ai senti la terre trembler et les vitres exploser», a-t-elle confié. Tony Blair, qui a appris la nouvelle durant sa visite officielle au Mexique n'a pas voulu changer son programme «pour montrer aux terroristes sa résolution». Londres ne cédera pas et semble jouer son va-tout ce week-end en Irlande du Nord.

Londres et Dublin ont en effet proposé cette semaine aux deux parties, républicains et loyal