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Libération

Berlusconi, au sommet de l'angoisse

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Il aimerait que la réunion de la FAO n'ait pas lieu en Italie.
publié le 6 août 2001 à 0h20

Rome de notre correspondant

Echaudé par la désastreuse expérience du G8 de Gênes, Silvio Berlusconi envisage de transférer hors d'Italie le sommet mondial contre la faim, prévu en novembre à Rome au siège de la FAO (Fonds des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). «Avec Gênes, on a déjà donné», a lâché jeudi le président du Conseil italien devant les sénateurs de Forza Italia en suggérant de tenir la réunion internationale en Afrique. «Faire le sommet à Nairobi pourrait être une splendide occasion pour les pays sous-développés», s'est immédiatement félicité le ministre de l'Agriculture, Giovanni Alemanno. Mais les responsables de la Fao estiment difficile de trouver un autre lieu à seulement trois mois du sommet. «Le transfert n'est qu'une hypothèse dictée par les graves préoccupations en matière d'ordre public», s'est empressé de préciser hier le ministre de l'Intérieur, Claudio Scajola, en marge d'une rencontre de deux jours à Imperia avec son homologue allemand Otto Schily.

Les suites de Gênes ont dominé les entretiens entre les deux hommes, qui ont, en choeur, prôné la création d'une police européenne antiémeutes. «A Gênes, nous avons envoyé des policiers spécialisés, a révélé Otto Schily, mais maintenant, il faut mettre sur pied un corps unique européen spécialisé contre les Black Block.» Les deux ministres ont aussi relancé l'idée d'un fichier européen des casseurs, pourtant écartée par les Quinze lors d'une réunion, le 13 juillet, à Bruxelles.

De son côté,