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Libération

L'affaire Chandra Levy, feuilleton de l'été américain.

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Presse et télés se passionnent pour l'histoire de la stagiaire de Washington, disparue depuis trois mois.
publié le 6 août 2001 à 0h20

Los Angeles de notre correspondante

à New York

Le dernier rebondissement est venu d'une information sur un site spécialisé, The Crime Net. Un anonyme assurait alors en fin de semaine dernière que le corps de Chandra Levy avait été enterré sur une base militaire à côté de Washington. Pendant vingt-quatre heures, la plupart des télévisions nationales et des journaux populaires en ont fait leurs choux gras. Puis le FBI a affirmé qu'il s'agissait d'une fausse piste, laissant l'Amérique dans l'expectative.

«Hollywoodisation». «Chandra»: le prénom s'étale depuis des semaines à la une des tabloïds et tout le monde comprend qu'il s'agit de Chandra Levy, la jeune étudiante qui faisait un stage à Washington, disparue depuis trois mois, laissant dans son appartement ses valises bouclées, ses papiers d'identité, ses cartes de crédit et son téléphone portable. La stagiaire s'est volatisée alors qu'elle s'apprêtait à rentrer chez elle, en Californie. Le mystère «Chandra» mobilise les médias d'Amérique, principalement les chaînes câblées, prises de frénésie. Leur audience a doublé en comparaison du mois de juillet de l'année dernière. Seul le très sérieux Dan Rather, sur CBS, a fait de la résistance et refusé d'en parler, pour ne pas tomber, avait-il dit, dans «l'hollywoodisation des infos». Mais il a dû faire marche arrière, le 19 juillet, après qu'on l'a soupçonné de vouloir protéger le député Gary Condit, représentant démocrate, au centre de l'enquête.

La disparition de la stagiaire de Wash