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Libération

Tapis très très rouge pour Kim Jong-il en Russie

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Le leader nord-coréen n'a pas obtenu les armes qu'il voulait.
par Igor GEDILAGHINE
publié le 6 août 2001 à 0h20

Moscou intérim

En Russie, Kim Jong-il a marqué les esprits, mais repart sans armes. Rarement la visite d'un chef d'Etat en Russie postsoviétique n'a eu autant de résonance parmi la population. Le leader nord-coréen, l'un des dirigeants les plus isolés de la planète, a obtenu de ses hôtes le même protocole et la même psychose sécuritaire qu'il impose chez lui, dans le dernier Etat stalinien du monde. Mais, s'il avait été évoqué des contrats de vente d'armes à Pyongyang, voire de systèmes antimissiles ultramodernes S-300, ou des accords de coopération en matière de nucléaire civil, rien de tout cela n'a été signé. Vladimir Poutine et Kim Jong-il ont en revanche paraphé une déclaration commune, jugée «historique» par la partie nord-coréenne, dans laquelle le «cher leader» s'attache à rassurer les Etats-Unis en qualifiant de «pacifique» le programme de missiles développé par son pays, placé par Washington en tête de liste des «Etats voyous».

Mise en garde. Ce programme «ne présente par conséquent pas de menace pour les pays respectant la souveraineté» de la Corée du Nord, a cependant fait inscrire Kim. Une mise en garde voilée, même si le «dirigeant suprême» confirme son intention de respecter le moratoire sur les tests de missiles balistiques jusqu'en 2003. En se bornant à «saluer la position» de Pyongyang, Vladimir Poutine a voulu éviter la déconvenue de sa précédente rencontre avec Kim, en juillet 2000. Suite à son voyage en Corée du Nord, le président russe avait affirmé avoir