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Libération

Compromis sur la langue et la police en Macédoine.

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Les partis discutent encore pour finaliser l'accord de paix.
publié le 7 août 2001 à 0h21

Quelque 3500 soldats de l'Otan sont prêts à être déployés en Macédoine dès que l'accord de paix sera finalisé entre les partis macédoniens et albanais, désormais tout près d'aboutir. Les négociations ont à nouveau été suspendues, hier après-midi, après que les partis macédoniens ont posé de nouvelles exigences, mais un compromis a déjà été obtenu à l'arraché sur deux des points les plus litigieux.

Accord-cadre. Les négociations menées sous la houlette des médiateurs ­ François Léotard, pour les Européens, et James Pardew, pour les Américains ­ doivent aboutir à un projet d'accord-cadre censé mettre fin à six mois de crise dans cette petite ex-République yougoslave de 1,8 million d'habitants, dont un quart d'Albanais de souche, devenue indépendante en 1991 sans conflit armé.

Ce texte garantit la pérennité d'un Etat unitaire de Macédoine, tout en offrant aux Albanais de larges concessions sur l'emploi de leur langue au niveau officiel, notamment dans les zones où ils représentent plus de 20 % de la population. Ces derniers seront aussi plus largement représentés dans les forces de police dans les régions à majorité albanaise, comme dans le reste de la fonction publique, jusqu'ici largement dominée par les Macédoniens slaves, et le texte prévoit aussi des compétences accrues pour les collectivités locales.

«L'accord sur la police comme celui sur la langue ne couvrent qu'une partie des demandes albanaises, mais dans la politique il faut savoir faire des compromis», a reconnu un des