Londres intérim
Alors que loyalistes et républicains se rejettent, par porte-parole interposés, la responsabilité d'un éventuel effondrement du processus de paix, Londres se prépare à suspendre les institutions nord-irlandaises. Malgré une dernière déclaration de l'IRA, hier matin, réitérant son engagement à neutraliser son arsenal sous les auspices de la commission internationale sur le désarmement dirigée par le général John de Chastelain, les unionistes campent sur leurs positions. Leur mot d'ordre: pas de preuve du début effectif du désarmement, pas de poursuite des négociations. «Nous avons dépassé le stade où les mots suffisent. Des mots et des promesses, nous en avons eus. Et les promesses n'ont pas été tenues. Nous avons besoin d'actes pour retrouver confiance», a déclaré David Trimble, chef de file des unionistes de l'UUP (Ulster Unionist Party).
Londres doit décider de l'avenir des institutions semi-autonomes d'Irlande du Nord avant samedi minuit. Trois options possibles: la suspension sine die de l'Assemblée de Stormont, l'organisation de nouvelles élections ou la suspension des institutions pendant vingt-quatre heures, afin de bénéficier d'une nouvelle période de six semaines de négociations. Cette dernière solution est privilégiée par les unionistes, car des élections seraient susceptibles d'accentuer les différends entre catholiques et protestants, et de fragiliser plus encore le processus de paix. Mais Gerry Adams, le chef de Sinn Féin, l'a hier formellement rej