Jérusalem
de notre correspondante
Contrairement à ce que beaucoup craignaient, les dirigeants israéliens ont choisi de lancer des représailles essentiellement politiques contre l'Autorité palestinienne, au lendemain de l'attaque suicide sanglante qui, jeudi, a causé la mort, au nom des extrémistes palestiniens du Hamas, de seize personnes, dont le kamikaze, dans une pizzeria de Jérusalem-Ouest. Peu après une heure du matin, vendredi, la police israélienne a investi la Maison d'Orient, symbole de la présence palestinienne à Jérusalem-Est, tandis que l'armée envoyait ses F-16 à Ramallah bombarder un poste de police préalablement évacué, et occupait le siège de l'Autorité palestinienne à Abou Dis, un faubourg de Jérusalem-Est où la population était sommée de rester chez elle. Des représailles minimales par rapport à ce qui était redouté. Au lendemain du dernier attentat, celui de la discothèque Delphinarium, qui avait causé la mort de 21 jeunes Israéliens en juin à Tel-Aviv, le gouvernement Sharon avait été à deux doigts d'envahir les territoires palestiniens. Depuis lors, beaucoup craignaient que tout nouvel attentat d'ampleur ne déclenche des représailles massives.
«Pas de solution». Comment expliquer une telle «modération» alors que, il y a moins d'un mois, Ariel Sharon commençait à positionner ses chars en divers endroits clés des territoires? «En se contentant de déboulonner des symboles, Sharon a prouvé qu'il n'y avait pas de solution à la crise. On ne peut résoudre le confl